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Terme échu : définition complète et utilisation

Un terme échu désigne un paiement effectué après la réalisation d’une prestation ou la livraison d’un bien. Contrairement au terme à échoir (paiement anticipé), le terme échu correspond à un règlement qui intervient une fois le service rendu ou la période concernée terminée. Cette distinction est fondamentale dans de nombreux contextes commerciaux et contractuels.

Pour bien comprendre le concept de terme échu, voici les points essentiels à retenir :

  • Temporalité : le paiement intervient après la prestation ou la période concernée
  • Applications courantes : salaires, factures de services, certains loyers
  • Enjeu principal : équilibre entre trésorerie du client et sécurité du fournisseur
  • Alternative : le terme à échoir (paiement avant prestation)
  • Impact financier : affecte différemment la gestion de trésorerie des parties

Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur le terme échu, ses applications et ses implications pour les entreprises comme pour les particuliers.

Définitions du terme échu et du terme à échoir

Le terme échu correspond à un paiement qui intervient après la réalisation d’une prestation ou la fin d’une période. Dans cette configuration, le client utilise d’abord le service ou le bien, puis règle la facture correspondante. Par exemple, lorsque vous recevez votre salaire fin janvier pour le travail effectué durant ce même mois, il s’agit d’un paiement à terme échu.

À l’inverse, le terme à échoir désigne un paiement anticipé, effectué avant la prestation ou la période concernée. Dans ce cas, le client paie d’abord, puis bénéficie du service ou utilise le bien. Cette méthode est couramment appliquée pour les abonnements, où vous réglez en début de mois pour bénéficier du service pendant les 30 jours suivants.

La différence fondamentale entre ces deux concepts réside dans la chronologie du paiement par rapport à l’exécution de la prestation :

  • Terme échu : Prestation → Paiement
  • Terme à échoir : Paiement → Prestation

Cette distinction temporelle entraîne des implications significatives pour la gestion de trésorerie des deux parties. Pour le fournisseur, le terme échu implique d’avancer les frais liés à la prestation avant d’être payé. Pour le client, le terme à échoir signifie débourser de l’argent avant même d’avoir bénéficié du service.

Exemples concrets d’utilisation dans la facturation et les loyers

Le concept de terme échu se manifeste dans de nombreuses situations quotidiennes. Voici quelques exemples concrets qui illustrent son application :

Dans le domaine de la facturation commerciale :

  • Une entreprise de nettoyage qui facture ses clients après avoir effectué ses prestations mensuelles
  • Un consultant qui envoie sa facture une fois sa mission terminée
  • Un fournisseur de matières premières qui livre d’abord et facture ensuite
  • Une agence de communication qui facture les heures passées sur un projet à la fin du mois

Dans le contexte des loyers immobiliers :

Bien que moins fréquent que le paiement à échoir, le loyer à terme échu existe. Dans ce cas, le locataire paie son loyer à la fin du mois pour la période qu’il vient d’occuper. Par exemple, le loyer de janvier serait payé début février.

Prenons un exemple chiffré pour mieux comprendre :

Marc loue un appartement avec un loyer mensuel de 800€. Si son bail stipule un paiement à terme échu, il paiera son loyer le 31 janvier (ou début février) pour le mois de janvier qu’il vient de passer dans l’appartement. À l’inverse, avec un paiement à échoir, il aurait payé début janvier pour le mois à venir.

Cette distinction est particulièrement importante lors de l’entrée ou de la sortie d’un logement, car elle détermine quand le premier et le dernier loyer doivent être versés.

Avantages et inconvénients pour clients et fournisseurs

Le choix entre terme échu et terme à échoir présente des avantages et inconvénients pour chaque partie.

Pour le client, le terme échu offre plusieurs avantages :

  • Meilleure gestion de trésorerie : le paiement intervient après avoir reçu la prestation
  • Possibilité de vérifier la qualité du service avant paiement
  • Alignement possible avec ses propres rentrées d’argent (comme le salaire)
  • Réduction du risque en cas de défaillance du fournisseur

Pour le fournisseur, le terme échu présente des inconvénients notables :

  • Besoin d’avancer les frais liés à la prestation
  • Risque d’impayés après réalisation du service
  • Délais de paiement qui peuvent impacter la trésorerie
  • Nécessité de mettre en place des processus de relance et de recouvrement

Cette répartition des avantages et inconvénients explique pourquoi certains secteurs privilégient systématiquement le terme à échoir (location immobilière, abonnements) tandis que d’autres fonctionnent majoritairement à terme échu (services ponctuels, prestations intellectuelles).

Le tableau ci-dessous résume les principales différences :

Aspect Terme échu Terme à échoir
Timing du paiement Après la prestation Avant la prestation
Avantage pour le client Fort Faible
Sécurité pour le fournisseur Faible Forte
Impact sur la trésorerie client Positif Négatif
Impact sur la trésorerie fournisseur Négatif Positif

Rôle et impact de l’affacturage dans le financement des factures

L’affacturage est une solution financière particulièrement pertinente dans le contexte des factures à terme échu. Cette technique permet aux entreprises de pallier les difficultés de trésorerie liées au décalage entre la réalisation des prestations et leur paiement.

Principe de l’affacturage appliqué au terme échu :

Lorsqu’une entreprise émet une facture à terme échu, elle doit généralement attendre 30, 60, voire 90 jours avant d’être payée. L’affacturage lui permet de céder cette créance à un établissement financier spécialisé (le factor) qui lui verse immédiatement une avance représentant généralement 80 à 90% du montant de la facture. Le factor se charge ensuite de recouvrer la créance auprès du client.

Points essentiels concernant l’affacturage et le terme échu :

  • L’affacturage ne finance généralement que les factures à terme échu, car elles correspondent à des prestations déjà réalisées
  • Les factures à terme à échoir sont rarement éligibles à l’affacturage (sauf exceptions dans certains secteurs comme l’informatique)
  • Le coût de l’affacturage comprend une commission de service (0,5 à 2% du montant des factures) et des frais financiers sur l’avance
  • Cette solution permet de transformer immédiatement les factures à terme échu en liquidités

Pour une PME qui émet régulièrement des factures à terme échu, l’affacturage peut représenter un levier stratégique majeur. Par exemple, une entreprise facturant 50 000€ par mois avec un délai de paiement de 60 jours immobilise 100 000€ de trésorerie. Grâce à l’affacturage, elle peut récupérer environ 85% de cette somme immédiatement, soit 85 000€.

Cette solution est particulièrement adaptée aux entreprises en croissance ou confrontées à des clients imposant de longs délais de paiement tout en fonctionnant à terme échu.

Modalités pratiques des paiements dans le bail de location immobilière

Dans le secteur immobilier, les modalités de paiement du loyer sont clairement définies dans le bail et ont des implications pratiques importantes.

Fonctionnement du loyer à terme échu :

Bien que moins courant en France, le paiement du loyer à terme échu signifie que le locataire paie son loyer après avoir occupé le logement pendant la période concernée. Concrètement :

  • Le loyer de janvier est payé début février
  • Le premier loyer n’est dû qu’après le premier mois d’occupation
  • À la fin du bail, le dernier loyer est dû au moment du départ

Cette modalité présente plusieurs implications pratiques :

Lors de l’entrée dans les lieux, le locataire ne verse que le dépôt de garantie (généralement un mois de loyer hors charges). Le premier loyer ne sera dû qu’un mois plus tard, ce qui allège la charge financière initiale.

Lors de la sortie, le locataire doit s’acquitter du dernier loyer au moment de rendre les clés, ce qui peut créer une confusion avec la restitution du dépôt de garantie. À noter que le dépôt de garantie n’est pas destiné à couvrir le dernier loyer mais à garantir la bonne exécution des obligations du locataire.

Aspects juridiques à considérer :

La loi française n’impose pas de modalité spécifique (terme échu ou à échoir) pour le paiement des loyers. Le bail doit clairement indiquer la date d’échéance du loyer et préciser s’il s’agit d’un paiement à terme échu ou à échoir.

En cas de litige ou de confusion, c’est toujours le contrat de bail qui fait référence. Si le bail ne précise pas explicitement la modalité de paiement, la jurisprudence tend à considérer que le paiement s’effectue à terme à échoir, car il s’agit de la pratique la plus courante sur le marché immobilier français.

Possibilités de combinaisons et alternatives de paiement

Au-delà de la dichotomie classique entre terme échu et terme à échoir, il existe des approches hybrides et alternatives qui peuvent répondre à des besoins spécifiques.

Systèmes mixtes et modulables :

  • Paiement avec acompte : une partie est payée à l’avance (à échoir) et le solde après prestation (à terme échu). Cette formule est courante pour les prestations coûteuses ou longues.
  • Paiements échelonnés : le règlement est fractionné en plusieurs versements répartis avant, pendant et après la prestation.
  • Facturation progressive : pour les projets de longue durée, chaque jalon complété donne lieu à une facturation à terme échu pour la partie réalisée.

Exemples d’application des systèmes mixtes :

Une agence web peut demander 30% du montant à la signature (terme à échoir), 30% à mi-projet et 40% à la livraison finale (terme échu). Cette approche équilibre les risques entre prestataire et client.

Dans le secteur de la construction, les paiements suivent souvent l’avancement des travaux : chaque phase terminée déclenche une facturation à terme échu pour cette portion, tandis que l’ensemble du projet combine les deux approches.

Alternatives innovantes :

De nouvelles modalités de paiement émergent pour répondre aux besoins contemporains :

  • Paiement à l’usage : facturation basée sur la consommation réelle (terme échu par excellence)
  • Abonnements flexibles : combinant prépaiement (à échoir) mais avec possibilité d’ajustement
  • Paiements conditionnels : liés à l’atteinte de résultats spécifiques
  • Solutions de financement intégrées : offrant des facilités de paiement pour convertir un terme à échoir en paiements échelonnés

Ces approches hybrides permettent d’adapter les modalités de paiement aux contraintes et objectifs spécifiques de chaque situation commerciale. Le choix entre ces différentes formules dépend de facteurs comme la relation de confiance entre les parties, les usages sectoriels, le montant en jeu et les contraintes de trésorerie respectives.

Synthèse comparative et points clés à retenir

Pour maîtriser pleinement la notion de terme échu et faire les choix adaptés à votre situation, voici les éléments essentiels à retenir :

Différences fondamentales entre terme échu et terme à échoir :

  • Le terme échu correspond à un paiement qui intervient après la prestation ou la période concernée
  • Le terme à échoir désigne un paiement effectué avant la prestation ou la période concernée
  • Le choix entre ces deux modalités influence directement la trésorerie des deux parties

Applications typiques selon les secteurs :

  • Terme échu : salaires, prestations de services ponctuelles, fournitures, travaux
  • Terme à échoir : loyers immobiliers, abonnements, locations de matériel, contrats de maintenance

Facteurs à considérer pour choisir la modalité adaptée :

  • Niveau de confiance entre les parties
  • Usages du secteur et pratiques concurrentielles
  • Montant et durée de l’engagement
  • Besoins de trésorerie respectifs
  • Capacité à supporter le risque d’impayé

Le terme échu offre une flexibilité appréciable pour les clients mais peut fragiliser la trésorerie des fournisseurs. À l’inverse, le terme à échoir sécurise les revenus du prestataire mais exige une avance de trésorerie du client.

Dans la pratique, de nombreuses entreprises adoptent des approches hybrides pour équilibrer les avantages et inconvénients des deux systèmes. L’essentiel est que les modalités soient clairement définies dans les contrats pour éviter tout malentendu.

La digitalisation des paiements et l’émergence de nouvelles solutions financières (affacturage, paiement fractionné, etc.) offrent aujourd’hui davantage de flexibilité pour adapter ces modalités aux besoins spécifiques de chaque situation commerciale.

Quelle que soit l’option choisie, la transparence et la clarté des conditions de paiement restent les meilleurs garants d’une relation commerciale saine et pérenne.

Cet article a été rédigé par Thomas, consultant en marketing digital et fondateur de Blog Gagnant. Avec plus de 15 ans d’expérience, il partage ici des conseils concrets et des stratégies éprouvées pour aider les entrepreneurs du web à développer un business rentable et durable.

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